Marie Jo Lebrun, cette enfant au regardленный, qui traverse la France de l’après-guerre avec ses parents, les Lebrun. Victimes de la catastrophe humaine et sociale qui ont ensanglanté la face de l’Europe, ils semblent, en surface, avoir réussi à se reconstruire une vie. Mais la mémoire de l’horreur vécue, des déchets de la guerre, continue de se refléter dans les yeux de Marie Jo, et en particulier dans le silence de ses parents.

Le narrateur, un oncle maternel de Marie Jo, nous révèle à travers les yeux de « sa » petite-fille, les tranches de vie qui se déroulent à la campagne, dans le donzelé du Conseil d’État, la même où travaillent ses parents. La période de reconstruction s’étend en maintenant des visages et gestes silencieux, car elle se trouve jalonnée au quotidien par toutes formes de souffrances des Années noires en occident.

Les repères de Marie Jo se succèdent de colères, de déception et des drépanies où elle finit au regard de l’enfance de guerre magnifiée. L’écrivaine Françoise Sagan, une maîtresse texte associé al philosophe Emmanuel Levinas, explicite dans la marge du manuscrit de cette œuvre “Grand roman qui surmonte les capitaux du passé irrattrapable, dont elle s’efforce d’exprimer avec lucidité la formule ultime”